mardi 24 novembre 2009

Retour sur la journée du 11 novembre











C'est avec un peu de retard que je rédige ce post. Veuillez m'excuser...

Le 11 novembre est une grande date de la vie commémorative en France, au même titre que la journée du 14 juillet ou du 8 mai. C'est un jour de mémoire qui célèbre la fin de la première guerre mondiale, l'armistice entraînant une cessation des combats en attendant la signature de traités de paix.

Voici le témoignage de Lazare PONTICELLI
, le dernier survivant français (décédé le 12 mars 2008, à l’âge de 111 ans) à l'annonce de l'armistice de 1918. Il se souvenait qu’alors que son “bataillon se préparait à monter à l’attaque, on a appris la signature de l’armistice. Fallait voir ça ! C’était incroyable ! On s’est embrassés, Italiens et Autrichiens ensemble. Nous étions fous de joie !”. C'est avec un extrême soulagement que les soldats, les populations c
iviles européennes apprennent la guerre. Partout on assiste à des scènes de joie et de fraternité ! Tony DE VIBRAYE, officier au 1er Régiment de Cuirassiers se trouvait à Paris, le 11 Novembre 1918 précisément… : “Je me trouve être à Paris le matin de l’Armistice. A onze heures, toutes les cloches se mettent à sonner ; le spectacle de la ville, à ce moment, est inoubliable. Un enthousiasme indescriptible s’empare spontanément de la foule sur les Grands Boulevards et la place de l’Opéra où, par chance, je passe à cet instant unique : tout le monde se met à chanter ou à hurler, d’un seul élan, la Marseillaise.
Depuis cette date, on célèbre chaque année cet évènement qui mit fin à quatre années de guerre et de souffrances vécues par les soldats et les populations civiles.
Depuis, de nombreuses cérémonies de commémoration eurent lieu, mais trois retiennent notre attention; celle du 11 novembre 1920 : on célèbre à la fois le cinquantenaire de la IIIe République associé à l'hommage du soldat inconnu, dont les restes symbolisent le sacrifice des soldats français (appelés affectueusement "poilus") non identifiés. L'idée d'honorer les hommes tombés sur le champ de bataille date de 1916 (en pleine guerre) et l'on décide donc de choisir le Panthéon comme lieu de sépulture en 1919. Un an plus tard, on décide par une loi du transfert de cette tombe sous l'Arc de Triomphe. La journée du 11 novembre marque donc le transfert officiel de cette tombe, même si ce n'est qu'à partir de janvier 1921 que la dépouille est mise en terre sous la voute de l'Arc de triomphe. Sur la dalle en granit sont gravés ces mots : "Ici repose un soldat français mort pour la Patrie".
A partir du 11 novembre 1923, on prend l'habitude d'allumer une flamme sur cette tombe, une flamme qui veille sur un mort inconnu, un mort sacré.
La commémoration du 11 novembre 2009 est donc une journée de mémoire en hommage à des hommes qui se sont battus pour la France mais elle est aussi l'occasion de montrer que l'Europe est capable de se réconcilier avec son passé et de vivre en toute amitié. Ainsi, 91 ans après l'armistice du 11 novembre 1919, Angela Merker (Chancelière allemande) et le président Nicolas Sarkozy ont ravivé ensemble la flamme du soldat inconnu puis se sont ensuite recueillis sur sa tombe. C'est la première fois qu'un chef de gouvernement allemand assistait à cette commémoration à Paris.

Source : Collection "Mémoire et citoyenneté", N° 8. Publication Ministère de la défense/SGA/DMPA

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